Le président Barack Obama a reconnu vendredi que la hausse du chômage en juin montrait que les États-Unis avaient «encore beaucoup de chemin à faire» pour relancer le marché de l'emploi.

«Les chiffres de l'emploi d'aujourd'hui confirment ce que la plupart des Américains savent déjà. Nous avons encore beaucoup de chemin à faire pour offrir aux gens la sécurité et les débouchés qu'ils méritent», a déclaré M. Obama, après la parution de données témoignant d'embauches au point mort et d'une hausse du taux de chômage officiel à 9,2%.

«Nous avons créé plus de 2 millions d'emplois dans le secteur privé ces 16 derniers mois, mais la récession nous en a coûté plus de huit millions», a rappelé M. Obama lors d'une intervention dans la roseraie de la Maison-Blanche.

«Et cela veut dire que nous avons toujours un gros fossé à combler», a noté le président, concédant: «Notre économie en général ne produit pas assez d'emplois pour tous ceux qui en cherchent.»

Le président a estimé que le marché de l'emploi avait dû affronter des «vents contraires», comme «les problèmes (de dette) en Grèce et en Europe, ainsi que l'incertitude sur la question du relèvement ou non du plafond de la dette ici aux États-Unis».

M. Obama, engagé dans des négociations budgétaires ardues avec le Congrès partiellement dominé par ses adversaires républicains, a estimé que le pouvoir politique avait à sa disposition des outils pour «redoubler d'efforts en faveur des Américains».

Il a évoqué la nécessité de relancer des grands travaux, de simplifier les formalités administratives, de ratifier des traités de libre-échange, autant de dossiers sur lesquels le Congrès doit agir, selon lui.

«Toutes ces (mesures) pourraient être adoptées immédiatement. J'exhorte le Congrès à ne pas attendre», a-t-il lancé.

M. Obama doit retrouver dimanche les chefs démocrates et républicains du Congrès pour faire le point sur les négociations consacrées au relèvement du plafond de la dette et à la maîtrise des déficits, afin d'éviter un défaut de paiement aux États-Unis avant la date-butoir du 2 août fixée par le Trésor.