L'administration du président Barack Obama a prévenu mercredi qu'il était impératif de relever la limite légale de la dette publique et qu'aucun «plan secret» n'existait pour résoudre ce problème, au moment où les négociations avec le Congrès sur ce sujet peinent à aboutir.

«Il n'y a vraiment aucune alternative au relèvement de la limite de la dette. Et non, il n'y a pas moyen de faire autrement», a déclaré à des journalistes un haut responsable du Trésor sous couvert de l'anonymat.

Le secrétaire au Trésor Timothy Geithner demande depuis janvier au Congrès de relever le plafond de la dette mais les républicains, majoritaires à la Chambre des représentants, exigent en contrepartie une baisse des dépenses publiques.

Des négociations engagées sous l'égide du vice-président Joe Biden avec des élus démocrates et républicains n'ont jusqu'ici pas abouti, alors que conformément aux prévisions du Trésor, la dette publique américaine soumise au plafond fixé par le Congrès a atteint lundi 14 294 milliards de dollars, seuil au-delà duquel l'État ne peut plus augmenter son endettement.

Pour obtenir un ballon d'oxygène, M. Geithner a décidé d'arrêter temporairement lundi d'alimenter autant qu'il le devrait des caisses de retraites de fonctionnaires.

Ces mesures, qui n'auront aucune implication sur le versement des pensions dues actuellement, dégageront selon le Trésor une marge de 224 milliards de dollars permettant à l'État de continuer d'émettre des titres de dette selon le calendrier prévu, jusqu'au 2 août, sans augmenter son endettement net.

Le responsable a toutefois prévenu que le plafond «doit être relevé, il faut le relever avant l'échéance, bien avant l'échéance» afin d'éviter des conséquences qui seraient, selon l'administration Obama, «catastrophiques».

Si aucun accord n'est négocié d'ici au 2 août, «il n'y aura aucun plan de nature à préserver notre solvabilité (...) Il n'existe pas de plan secret à notre disposition qui pourrait tout arranger», a-t-il insisté.