L'État fédéral américain peine à se débarrasser de sa participation dans Citigroup, et pourrait manquer son objectif d'être complètement sorti du capital de cette banque d'ici à la fin de l'année, écrit lundi le Financial Times.

«L'État risque de manquer son objectif de s'être débarrassé de toutes ses actions Citigroup d'ici à la fin de l'année après qu'une chute des volumes d'échanges à la Bourse eut contraint les autorités américaines à ralentir leurs ventes de titres en juillet et août», écrit le journal britannique.

Le Trésor a commencé à réduire sa part dans Citigroup au printemps.

Après avoir cédé 2,6 milliards d'actions de la banque (sur les 7,7 milliards qu'il détenait au début de l'opération), le Trésor avait annoncé le 23 juillet avoir confié à la banque Morgan Stanley le soin de vendre 1,5 milliard d'actions supplémentaires d'ici au 30 septembre.

Mais selon l'édition américaine du Financial Times, il n'en avait écoulé que 900 millions à la fin du mois d'août.

En moyenne, le Trésor a vendu près de deux fois moins d'actions Citigroup chaque jour entre le 23 juillet et la fin août qu'en avril et mai, écrit le Financial Times.

Selon des analystes et des banquiers cités par le journal, le Trésor pourrait décider de procéder à une offre publique de vente pour accélérer sa sortie, alors qu'il avait jusque-là choisi d'écouler ses actions au fur et à mesure sur les marchés afin de ne pas déprimer le cours du titre.

Le Trésor américain est entré dans le capital de Citigroup lorsqu'il a sauvé cette banque, renflouée par l'État à hauteur de 45 milliards de dollars entre octobre 2008 et janvier 2009. Il en détenait 17,6% à la date du 23 juillet.

Interrogés par l'AFP sur les informations du Financial Times, Citigroup et le Trésor ont refusé de faire le moindre commentaire.