L'autorité boursière américaine, la Securities and Exchange Commission (SEC), a annoncé hier être parvenue à un accord avec les principales plateformes d'échanges aux États-Unis pour «renforcer les systèmes de coupe-circuits» en cas de très fortes variations des indices.

«Comme première étape, les parties se sont entendues sur un cadre structurel, qui sera affiné dans la journée à venir, afin de renforcer les systèmes de coupe-circuits et de pouvoir gérer les échanges erronés», a indiqué la SEC dans un communiqué.

Une réunion avait été organisée hier matin afin de «discuter des causes des événements de jeudi sur les marchés, les facteurs contributifs potentiels, et les réformes de marché possibles».

La présidente de la Securities and Exchange Commission, Mary Shapiro a ainsi rencontré les représentants de six plateformes d'échanges, le New York Stock Exchange, la Bourse électronique NASDAQ, le BATS, Direct Edge, ISE et la Bourse de Chicago (Chicago Board of Exchange), en présence de l'autorité américaine de régulation du secteur financier (Finra).

Il faut dire que le plongeon de Wall Street, jeudi dernier, a été bref mais spectaculaire. En quelques minutes, le Dow Jones a dévissé de plus de 9%, du jamais vu sur la place new-yorkaise, avant de se reprendre pour finir en recul de plus de 3%. La dégringolade a en outre fait chuter quelques valeurs de près de 100%.

Dans un communiqué publié dimanche soir, les groupes boursiers NYSE-Euronext et NASDAQ, qui se renvoyaient la balle dans cette affaire la semaine passée, ont annoncé qu'ils s'engageaient à travailler côte à côte pour déterminer les causes du plongeon.

Les deux groupes se sont dits prêts à «développer des solutions efficaces en faveur d'une plus grande stabilité et transparence des marchés».

Peu après le décrochage, des rumeurs dans les salles de marchés avaient fait état d'une erreur humaine commise par un courtier de la banque Citigroup, mais ce scénario a depuis été écarté.

Selon des gestionnaires de portefeuilles boursiers, un algorithme, un programme informatique, aurait réagi à une brusque poussée du yen face à l'euro puis au dollar, entraînant une cascade d'ordres de vente en quelques centièmes de seconde.

Le problème est qu'aucun garde-fou n'était alors en place. En France, quand une action connaît une évolution spectaculaire, à la hausse comme à la baisse, les transactions sont interrompues.

Mais sur le marché américain de NYSE-Euronext notamment, le système est moins contraignant.