La Maison-Blanche a affirmé mardi que le gel d'une partie des dépenses budgétaires ne compromettrait pas la reprise de l'économie américaine, alors que le président Barack Obama doit proposer une telle mesure mercredi devant le Congrès.

«Nous ne pensons pas, le président ne pense pas, l'équipe économique (de la Maison-Blanche) ne pense pas que les effets macroéconomiques (de ce gel) auront un effet sur les efforts pour faire repartir» l'économie du pays, a déclaré le porte-parole de la présidence, Robert Gibbs, lors d'un point de presse.

Pendant son discours sur l'état de l'Union mercredi soir, M. Obama doit proposer de geler pendant trois ans quelque 15% des dépenses du budget fédéral afin d'économiser 250 milliards de dollars sur dix ans et réduire le déficit.

M. Gibbs a noté que si le gouvernement ne parvenait pas à convaincre les élus du Congrès de tailler dans ces dépenses, il n'arriverait pas à faire plus, alors que la situation des finances publiques américaine est très préoccupante avec un endettement qui atteint déjà 80% du PIB.

«Si nous ne pouvons pas prendre ces mesures, comment allons-nous faire ce qui est difficile d'un point de vue politique? Comment allons-nous créer une coalition pour faire cela?», a demandé le porte-parole.

Mais des membres du parti démocrate de M. Obama ont réagi avec tiédeur à cette proposition, comme le chef de la majorité au Sénat, Harry Reid, qui a affirmé vouloir «examiner ce dans quoi le président veut tailler».

«Nous devons nous assurer que nous disposons d'argent pour l'éducation, pour la société civile, la police, les pompiers. Nous avons toute sorte de programmes que je vais regarder de très, très près», a-t-il déclaré devant la presse.

M. Reid a toutefois jugé «bon» que le président prenne cette initiative.

De son côté, le chef de la minorité républicaine à la chambre haute, Mitch McConnell, a assuré que «les Américains ne sont pas contents de l'approche de l'administration» de M. Obama et noté que le président avait écarté tout gel des dépenses lors de sa campagne de 2008.