La baisse du produit intérieur brut des États-Unis a fortement ralenti au deuxième trimestre, à 1,0% en rythme annuel, selon la deuxième estimation officielle publiée jeudi par le département du Commerce à Washington.

Ce chiffre est identique à celui publié fin juillet par le ministère mais est meilleur que celui prévu par les analystes, qui s'attendaient à une révision faisant apparaître une baisse du PIB de 1,5%.

Ce ralentissement de la chute de l'activité est un signe encourageant pour la première économie mondiale, qui a connu avec la baisse du printemps, quatre trimestres consécutifs de contraction, ce qui n'était pas arrivé depuis plus de soixante ans.

La chute libre de l'activité après la faillite de la banque d'affaires Lehman Brothers, en septembre, appartient au passé. A titre de comparaison, le PIB américain avait chuté successivement de 2,7%, 5,4% et 6,4% aux trois trimestres précédents.

Le président de la banque centrale américaine (Fed) Ben Bernanke a reconnu lui-même vendredi que l'activité du pays était en train de se stabiliser et que les perspectives de reprise à «court terme» étaient «bonnes».

Ce discours, le plus optimiste qu'il ait prononcé depuis plus d'un an, a conforté un grand nombre d'économistes dans l'idée que les États-Unis devraient renouer avec la croissance d'ici à la fin septembre, si la reprise n'est pas déjà en route.

La confirmation du chiffre du recul de l'activité masque quelques variations entre les composantes du PIB qui se sont compensées entre elles.

La baisse des dépenses de consommation a été finalement un peu moins forte qu'elle n'avait été initialement estimée (-1,0% en rythme annuel au lieu de -1,2%), et les dépenses de l'Etat ont augmenté un peu plus que ce qui avait été annoncé (+6,4% au lieu de +5,6%).

Ces deux éléments positifs ont été contrebalancés essentiellement par une accélération de la baisse des stocks des entreprises.