Le juge John Paul Stevens, de la Cour suprême des États-Unis, a refusé de remettre en liberté sous caution l'ancien baron de la presse Conrad Black pendant qu'il porte en appel - devant ce même tribunal - sa condamnation pour fraude.

Le juge Stevens a rejeté la demande de Black lundi, sans expliquer sa décision.

Black, un ancien membre de la Chambre des lords britannique, a jusqu'à présent purgé 17 mois de sa peine de six ans et demi dans un pénitencier fédéral de Coleman, en Floride.

La Cour suprême des États-Unis a accepté, en mai, d'entendre l'appel logé par Black de sa condamnation. Black a été reconnu coupable, en juillet 2007, de s'être approprié des millions de dollars des coffres de son empire médiatique Hollinger International, alors qu'il en était le chef de la direction. L'appel sera entendu cet automne.

Les avocats de Black affirment que si sa condamnation pour fraude est renversée, il en ira de même pour celle d'entrave à la justice. Les avocats du gouvernement s'étaient opposés à la remise en liberté sous caution de Black, estimant que la décision du tribunal n'aura aucun impact sur la condamnation pour entrave à la justice.