Le prix du pétrole new-yorkais a reculé vendredi, marquant une pause après une forte hausse alors que s'apaisaient les craintes liées à la vague de froid qui enveloppe le nord-est des États-Unis.

Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en février, référence américaine du brut, a perdu 57 cents pour finir à 61,44 dollars sur le New York Mercantile Exchange (NYMEX).

Les cours de l'or noir avaient grimpé la veille à leur plus haut niveau en séance depuis mi-2015, à 62,21 dollars pour le WTI, et en clôture depuis décembre 2014.

«Le marché a été dopé par des perturbations de la production, un risque géopolitique plus élevé, une croissance économique robuste et, plus récemment, par une vague de froid sur l'hémisphère nord», ont résumé les analystes de Barclays.

Après cette envolée, il «semble tout simplement prendre un peu de recul avec des investisseurs engrangeant une partie de leurs bénéfices», a avancé Gene McGillian de Tradition Energy.

«La semaine a été riche en informations pour le marché du pétrole, entre l'importante baisse des réserves de brut aux États-Unis (-7,4 millions de barils sur une semaine), les inquiétudes sur les tensions en Iran et ses possibles conséquences sur la production dans ce pays, et la poursuite du rééquilibrage entre l'offre et la demande», a-t-il rappelé.

Tirés vers le haut par tous ces éléments, «les cours s'approchent d'un niveau suscitant la crainte d'une possible correction», a estimé M. McGillian.

Dans le même temps, les cours du brut réagissent par ricochet à la baisse des prix de l'essence et des produits distillés.

«La neige et le froid qui se sont abattus sur la côte est des États-Unis ces derniers jours n'ont au final par perturbé plus que ca les grandes infrastructures, en particulier les raffineries», a remarqué Andy Lipow de Lipow Oil Associates.

«Et on anticipe déjà une remontée des températures dès la semaine prochaine, ce qui devrait alléger la demander en énergie», a-t-il ajouté.

Si à certains endroits le prix du gaz naturel, du fioul de chauffage ou du propane a pu ponctuellement bondir, «c'est un mouvement de très court terme», a estimé M. Lipow.