Le pétrole a terminé en nette hausse vendredi à New York, porté par des propos rassurants du ministère saoudien de l'Énergie sur l'éventuelle extension de l'accord engageant l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) à limiter sa production.

Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre, référence américaine du brut, a pris 1,41 dollar, ou 2,56%, pour clôturer à 56,55 dollars sur le New York Mercantile Exchange.

Sur la semaine, le baril a perdu 0,35%.

Moroses plus tôt dans la semaine, les cours de l'or noir ont repris des couleurs vendredi après des propos du ministre saoudien de l'Énergie, Khaled al-Faleh, rapportés par l'agence Bloomberg.

«Nous devons admettre que nous n'aurons pas atteint notre objectif fin mars», quand l'accord de limitation de la production arrivera à son terme, a expliqué Khaled al-Faleh à Bonn, en Allemagne, en marge de la conférence climat de l'ONU.

Cet accord vise à restreindre l'offre mondiale d'or noir pour épuiser les réserves surabondantes et faire remonter les prix du pétrole.

Déjà renouvelé une fois, il lie jusqu'à fin mars l'OPEP à d'autres producteurs, dont la Russie. Mais l'Arabie saoudite a d'ores et déjà affirmé sa volonté de renouveler l'accord jusqu'à fin 2018 lors de la prochaine réunion de l'OPEP et de ses partenaires, le 30 novembre à Vienne.

«L'OPEP et ses partenaires ont à plusieurs reprises indiqué leur souhait de voir cet accord prolongé, mais de légers doutes sont apparus jeudi», a souligné Andrew Lebow de Commodity Research Group.

Les propos du ministre saoudien «ont réconforté le marché». «La question maintenant est surtout de savoir combien de temps ils vont le prolonger», a-t-il ajouté.

Le ministre saoudien a notamment affirmé compter sur le soutien de la Russie, se disant «totalement convaincu» que Moscou serait «à 100%» derrière la décision qui serait prise.

Les doutes sur l'extension de l'accord étaient eux apparus «après des remarques de la part de compagnies pétrolières russes», a indiqué Phil Flynn de Price Futures Group.

Ces entreprises «cherchent désespérément à augmenter leur production pour essayer d'engranger le plus possible d'argent maintenant, au moment où les prix sont au plus haut depuis deux ans et demi», a-t-il souligné.

«Mais le président russe Vladimir Poutine ne va pas se laisser convaincre, car il regarde la situation dans son ensemble et comprend le pouvoir politique qui accompagne des prix du pétrole plus élevés», a-t-il avancé.