Les stocks de pétrole brut ont augmenté bien plus fortement que prévu la semaine dernière aux États-Unis et atteint un niveau record, selon les données publiées mercredi par le département américain de l'Énergie (DoE).

Lors de la semaine achevée le 10 février, les réserves commerciales de brut ont bondi de 9,5 millions de barils pour atteindre 518,1 millions de barils, un sommet.

Les analystes interrogés par l'agence Bloomberg tablaient de façon médiane sur une hausse de seulement 3,5 millions de barils.

Les estimations de la fédération privée American Petroleum Institute (API) avaient en revanche largement préparé les esprits en anticipant mardi une hausse du même ordre que les chiffres du DoE.

À ce niveau, les réserves commerciales de brut s'inscrivent en hausse de 9,6% par rapport à la même époque l'année dernière et sont au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne à cette période.

Le DoE a également fait état d'une progression des réserves d'essence de 2,8 millions de barils, tandis que les experts interrogés par Bloomberg comptaient sur une hausse moins marquée, de 500 000 barils.

Elles affichent une petite hausse de 0,1% par rapport à la même période de l'année passée et se maintiennent au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne à cette époque.

De leur côté, les stocks de produits distillés (fioul de chauffage, gazole...) ont reculé de 700 000 barils. Les experts de Bloomberg comptaient sur une baisse de 1 million de barils.

Ils s'inscrivent toutefois en hausse de 4,7% à la même époque de l'année précédente et restent au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne à cette période.

Stocks en baisse à Cushing

Très surveillée par les analystes dans un contexte de regain des extractions de pétrole de schiste, la production américaine a légèrement reculé, de 1000 barils par jour (b/j), à 8,977 millions de barils par jour (mbj).

Les réserves de brut du terminal de Cushing (Oklahoma), également scrutées de près car elles servent de référence à la cotation du pétrole à New York, ont baissé de 700 000 barils à 64,6 millions de barils.

Toutes catégories confondues, les stocks américains pétroliers ont bondi de 11,1 millions de barils.

Les raffineries américaines, dont la période de maintenance a débuté, ont ralenti la cadence, fonctionnant à 85,4% de leurs capacités, contre 87,7% la semaine précédente.

Du côté de la demande, sur les quatre dernières semaines, les États-Unis ont consommé en moyenne 19,4 mbj de produits pétroliers, soit une baisse de 2,0% par rapport à la même époque de 2016.

La demande d'essence a baissé de 5,3% alors que celle de produits distillés a avancé de 7,4% sur la même période, dans les deux cas sur un an.

Après avoir hésité, le cours du baril reculait légèrement, comme avant la publication de ces chiffres.

Vers 10 h 25, le cours du baril de «light sweet crude» (WTI) perdait 23 cents à 52,97 dollars sur le contrat pour livraison en mars au New York Mercantile Exchange (Nymex).