Les cours du pétrole ont légèrement baissé mardi, les investisseurs examinant prudemment la situation aux États-Unis à l'approche de l'ouragan Matthew et peu avant la publication des chiffres hebdomadaires sur l'offre américaine.

Le cours du baril de «light sweet crude» (WTI), référence américaine du brut, a baissé de 12 cents à 48,69 dollars sur le contrat pour livraison en novembre au New York Mercantile Exchange (Nymex).

«L'ouragan Matthew (...) est l'une des principales raisons pour lesquelles le marché du pétrole se maintient alors que d'autres matières premières sont sous pression», a avancé Phil Flynn, de Price Futures Group.

L'ouragan, qui balayait mardi Haïti et se rapprochait de Cuba, risque de bientôt frapper les côtes de Floride, par lesquelles arrivent de nombreuses quantités de pétrole étranger vers les États-Unis.

«Cela va probablement perturber les importations, ce qui pourrait réduire l'offre (américaine) lors des prochaines semaines», a expliqué M. Flynn.

De plus, si l'ouragan ne semble pas menacer les infrastructures américaines, il perturbe d'autres pays dans les Caraïbes.

«Il a provoqué le blocage de 33 millions de barils aux Bahamas», dans deux terminaux différents, a notamment écrit Matt Smith, de ClipperData.

Depuis la mi-septembre, les investisseurs sont déjà encouragés par plusieurs semaines consécutives de forte baisse des stocks de brut aux États-Unis, même s'ils s'attendent plutôt à un rebond dans les chiffres hebdomadaires qu'annoncera mercredi le département de l'Énergie (DoE).

Avant cela, ils prendront connaissance mardi après la clôture des estimations privées de la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API).

«On va accueillir les chiffres sur les stocks à bras ouverts (...) car cela va détourner l'attention des petites combines de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP)», a ironisé M. Smith.

Le marché est dominé depuis la semaine précédente par l'annonce d'un accord entre les membres du cartel pour réduire leur offre, ce qui a relancé les cours même si sa mise en oeuvre est encore très floue en attendant un sommet prévu en novembre.