Les stocks de pétrole brut ont baissé plus que prévu la semaine dernière aux États-Unis, selon des chiffres publiés mercredi par le département américain de l'Énergie (DoE).

Lors de la semaine achevée le 24 juin, les réserves commerciales de brut ont reculé de 4,1 millions de barils à 526,6 millions de barils, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg tablaient sur un recul de seulement 2,5 millions de barils.

La baisse annoncée par le DoE, de nature à réjouir les investisseurs espérant voir les excédents se réduire pour que les cours remontent, a également légèrement dépassé les estimations de la fédération American Petroleum Institute (API), qui avait prévu la veille un recul de 3,9 millions de barils de brut.

À ce palier, les réserves américaines de brut s'affichent tout de même encore en hausse de 13,1% par rapport à la même période de 2015 et restent à «des niveaux historiquement élevés à cette époque de l'année», comme l'a une nouvelle fois noté le DoE.

De leur côté, les stocks d'essence ont augmenté de 1,4 million de barils, une surprise alors que les experts de Bloomberg tablaient sur un repli de 300.000 barils et ceux de l'API sur un recul de 400.000 barils.

Ils restent bien au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne en cette époque de l'année, et s'affichent en hausse de 10,3% par rapport à la même période en 2015.

Les réserves de produits distillés (gazole, fioul de chauffage, kérosène, etc.) ont baissé de 1,8 million de barils, alors que les experts de Bloomberg tablaient sur une hausse de 625.000 barils et ceux de l'API sur une baisse limitée à 800.000 barils.

Elles progressent de 10,8% par rapport à l'an dernier et restent également bien au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne à cette période de l'année.

Baisse à Cushing

Parmi les éléments a priori encourageants, la production américaine, qui ne fait quasiment que baisser chaque semaine depuis plus de trois mois, a encore reculé de 55.000 barils par jour (b/j) à 8,622 mbj.

Également surveillées de près par les courtiers, les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, sud), qui servent de référence au prix du pétrole échangé à New York, ont baissé de 1 million de barils à 64,2 millions.

Toutes catégories confondues, les stocks pétroliers américains ont baissé de 1 million de barils.

Du côté de la demande, sur les quatre dernières semaines, les États-Unis ont consommé en moyenne 20,4 mbj de produits pétroliers, soit 2,0% de plus que l'année précédente à la même époque.

Durant la même période, la demande de produits distillés a baissé de 2,9%, et celle d'essence a monté de 1,8%, dans les deux cas sur un an.

Les raffineries américaines ont encore accéléré leur cadence, fonctionnant à 93% de leurs capacités contre 91,3% la semaine précédente.

Vers 11 h, le cours du baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en août (BIEN: août) voyait ses gains s'accélérer, en prenant 1,18 dollar à 49,03 dollars.