Les prix du pétrole oscillaient mollement autour de l'équilibre mercredi en cours d'échanges européens, dans un marché attentiste avant les chiffres officiels du Département américain de l'Énergie sur les stocks de brut du pays.

Vers 6h10, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 48,86 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 5 cents par rapport à la clôture de mardi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en septembre perdait 18 cents à 42,44 dollars.

Les cours ont fini en légère hausse la veille, mais la surabondance d'offre d'or noir sur le marché continue de plaider en faveur d'une baisse des prix à court terme, selon plusieurs analystes.

«Il y a toujours un manque de soutien du côté des fondamentaux pour permettre une reprise durable des prix et même la baisse surprise des stocks américains de brut de 2,3 millions de barils rapportée par l'association professionnelle API après la clôture mardi ne peut rien faire contre cela», soulignaient les analystes de Commerzbank.

De nombreux observateurs estiment d'ailleurs que la baisse des stocks de brut dans les statistiques du Département de l'Énergie qui seront publiées ce mercredi sera moins prononcée.

Les experts interrogés par l'agence Bloomberg s'attendaient, selon des prévisions médianes, à un déclin des stocks de brut rapportés par le Département de l'Énergie de 820 000 barils pour la semaine achevée le 14 août.

Les réserves d'essence auraient baissé de 1,25 million de barils la semaine dernière, tandis que les stocks de produits distillés (diesel, fioul de chauffage, kérosène, etc.) auraient reculé de 1,5 million de barils.

Les arrêts non prévus de raffineries aux États-Unis continuent de mettre la pression sur le WTI car cela devrait se traduire par une augmentation des stocks à Cushing en Oklahoma..

Les marchés surveilleront donc de près le niveau des stocks à Cushing qui pourrait grimper, voire atteindre le maximum des capacités de stockage, alors que la demande saisonnière liée à la période des grands déplacements automobiles estivaux arrive à sa fin.

«Si l'on considère que seuls 53 millions de barils ont été retirés des stocks à la fin de l'été, il n'y a pas beaucoup de marge pour accueillir les larges volumes dus à une baisse de la demande des raffineries et une augmentation probable des arrêts non prévus des usines», expliquaient les analystes de Energy Aspect.