Les cours du pétrole ont fini la séance en hausse mardi à New York, dans l'espoir de voir se réduire les stocks de brut aux États-Unis.

Le prix du baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en août, dont c'était le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a gagné 63 cents à 61,01 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août a terminé la séance à 64,45 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,11 dollar par rapport à la clôture de lundi.

«Le marché attend une baisse de 1,3 à 1,5 million de barils des stocks de brut» aux États-Unis, ainsi qu'une accélération de la cadence des raffineries qui annoncerait une bonne demande de brut dans les semaines à venir, a expliqué Bob Yawger, chez Mizuho Securities.

En outre, les investisseurs escomptent que les stocks d'essence auront reflué de 500 000 barils durant la semaine achevée le 19 juin, ce qui est également positif en début d'été, a précisé M. Yawger.

Les chiffres officiels des stocks, qui seront aussi l'occasion de faire le point sur la production de pétrole aux États-Unis, doivent être donnés mercredi à 10h30 par le ministère de l'Energie (DoE), mais les investisseurs ont tendance à se positionner avant leur parution. L'Association professionnelle API fournit habituellement sa propre estimation mardi après la fin des échanges.

«Les investisseurs sont toujours aussi réceptifs aux attentes de baisse des stocks américains, ce qui explique (...) l'évolution haussière observée», constatait Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque.

Par ailleurs, la sortie de bons indices PMI, notamment pour la zone euro, sont de bon augure pour les perspectives de la demande de pétrole, selon Fawad Razaqzada, analyste chez Forex.com.

Chez Citi, Tim Evans ajoutait que les informations plutôt positives filtrant des négociations sur la dette grecque poussent également à l'optimisme pour ce qui est de la demande à venir en Europe.

Cette hausse des cours a défié la progression marquée du dollar mardi, qui d'ordinaire pèse sur les cours, car elle pénalise les acheteurs munis d'autres devises. «C'est un mystère, cette attitude du marché», a déclaré M. Yawger.

Il a ajouté que le marché suivait également de  près les négociations entre l'Iran et les grandes puissances sur le programme nucléaire de Téhéran.

«On n'a pas l'impression qu'un accord sera conclu d'ici au 30 juin», la date limite prévue pour ces négociations, a-t-il dit, alors que le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a exhorté mardi les deux camps à «faire tous les efforts possibles» pour aboutir.

«Toute idée du pétrole iranien qui arriverait bientôt sur le marché ne va pas se réaliser», a-t-il dit.