Les stocks de pétrole brut ont enregistré leur sixième baisse hebdomadaire d'affilée la semaine dernière aux États-Unis, reculant bien plus que prévu, selon des chiffres publiés mercredi par le département américain de l'Énergie (DoE).

Lors de la semaine achevée le 5 juin, les réserves commerciales de brut ont reculé de 6,8 millions de barils, à 470,6 millions, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg attendaient un recul de seulement 1,45 million.

L'association professionnelle API avait fourni mardi soir une estimation plus proche des chiffres officiels, avec un recul évalué à 6,7 millions de barils.

Malgré cette baisse, les réserves de brut restent «proches de niveaux qu'on n'avait pas vus à cette période de l'année depuis au moins 80 ans», selon le DoE, et enregistrent une progression de 21,6% par rapport à la même période de l'an dernier, soit un léger ralentissement par rapport à la semaine précédente (+22,6%).

Ce chiffre concerne les stocks commerciaux. Les réserves stratégiques sont, elles, restées stables à 692,3 millions.

Les réserves d'essence ont subi une baisse de 2,9 millions de barils, également très supérieure aux attentes puisque les analystes s'attendaient à un reflux de seulement 400 000 barils.

Elles restent en hausse de 1,8% par rapport à la même période de 2014, et se situent dans la moitié haute de la fourchette moyenne en cette époque de l'année.

En revanche, les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont progressé de 900 000 barils, alors que les analystes avaient tablé sur un reflux de 700 000.

Production en hausse 

La production américaine, très surveillée par les analystes, s'est établie à 9,61 millions de barils par jour (mbj), progressant encore légèrement de 24 000 b/j en une semaine.

Également suivies de près par les courtiers, les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, sud), qui servent de référence au pétrole échangé à New York, le WTI, ont baissé d'un million de barils pour la deuxième semaine de suite, à 58,0 millions de barils.

Toutes catégories confondues, les stocks pétroliers américains ont reculé de 600 000 barils.

Du côté de la demande, sur les quatre dernières semaines, les États-Unis ont consommé en moyenne 19,7 mbj, soit 5,1% de plus qu'à la même époque en 2014.

La demande de produits distillés a baissé de 1,7% au cours des quatre dernières semaines, là aussi sur un an, et celle d'essence a avancé de 3,8%.

Les raffineries américaines ont accéléré la cadence, fonctionnant à 94,6% de leurs capacités contre 93,2% la semaine précédente.

Vers 11h, le cours du baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en juillet gagnait 1,06 dollar à 61,20 dollars, ralentissant un peu sa hausse par rapport aux premiers échanges de la matinée.