L'Association minière du Québec (AMQ) annoncera aujourd'hui son adhésion à l'initiative «Vers le développement minier durable», qui vise à améliorer les pratiques environnementales et sociétales de l'industrie.

Le Québec devient ainsi la deuxième province, après la Colombie-Britannique, à opter pour une transparence accrue. Dans le cadre du programme, les membres de l'AMQ devront s'engager à publier chaque année une évaluation de leurs pratiques en matière de gestion des émissions de gaz à effet de serre, des résidus miniers et des relations avec les collectivités. Un vérificateur externe validera les résultats.

L'initiative a été mise sur pied en 2004 par l'Association minière du Canada (AMC). À l'heure actuelle, 18 entreprises y participent sur une base volontaire. Le programme deviendra obligatoire pour la trentaine de membres de l'AMQ d'ici quatre ans.

Relever les standards

«L'un des objectifs principaux, c'est de faire en sorte que les meilleures pratiques deviennent des standards de l'industrie», a expliqué hier la PDG de l'AMQ, Josée Méthot, au cours d'une rencontre avec La Presse Affaires.

«Nous admettons que nous ne sommes pas parfaits et que nous avons encore du travail à faire», a quant à lui déclaré le PDG de l'AMC, Pierre Gratton.

En 2013, ce sont les entreprises Shell Canada (hydrocarbures), Teck (charbon, cuivre et zinc) et Vale (nickel) qui ont obtenu les meilleures notes. À l'inverse, Agnico Eagle, qui exploite trois mines au Québec, figure dans la portion inférieure du classement.

«Chaque année, nous identifions les écarts [faiblesses] et nous travaillons à nous améliorer», a commenté Louise Grondin, vice-présidente à l'environnement chez Agnico.

Le programme, qui serait unique au monde, commence à susciter de l'intérêt à l'extérieur du Canada, notamment en Europe et en Amérique du Sud, a indiqué M. Gratton.