Les métaux de base échangés sur le London Metal Exchange (LME) ont dans l'ensemble terminé une semaine d'hésitation en légère baisse, seul l'aluminium parvenant à sécuriser quelques gains, aidé par des craintes sur l'offre et une reprise de la demande.

«Une forte croissance de la demande et des goulots d'étranglement de l'offre apportent du soutien aux prix de l'aluminium cette année, malgré la surproduction en Chine (le plus gros pays producteur au monde, ndlr) et les stocks mondiaux élevés», a relevé Caroline Bain, analyste chez Capital Economics.

 

Comme l'a expliqué Mme Bain, si le marché est dans les faits en surplus du fait de stocks mondiaux élevés, ces stocks ne sont pas facilement accessibles, notamment à Londres où les files d'attentes pour retirer du métal des entrepôts du LME peuvent durer jusqu'à deux ans, ou en Chine où le métal est utilisé en contrepartie dans des transactions financières.

 

De plus, «les inquiétudes liées au surplus de l'offre sont contrebalancées par la perspective d'une forte demande», a poursuivi Mme Bain, alors que «l'aluminium est de plus en plus utilisé en remplacement du cuivre (qui est plus onéreux) pour des câbles électriques» et dans l'industrie automobile.

 

L'aluminium est ainsi monté vendredi à 1860 dollars la tonne, son niveau le plus élevé en un mois.

 

De son côté, le cuivre est monté mercredi à 6970 dollars la tonne, son niveau le plus élevé en près de quatre mois, soutenu comme la semaine précédente par des achats à bon compte d'investisseurs profitant d'un récent accès de faiblesse des cours, ont remarqué les analystes de Standard Bank.