Le chef de la direction d'Enbridge (T.ENB), Al Monaco, a vanté les mérites du projet d'inversion d'une canalisation de l'entreprise, lundi, à la veille d'audiences publiques sur la question par un comité législatif du gouvernement du Québec.

En présence de journalistes à la suite d'une allocution au Cercle canadien de Montréal, M. Monaco s'est dit confiant que le projet obtienne l'approbation de l'Office national de l'énergie et l'appui du comité provincial.

La société de Calgary fera une présentation et répondra aux questions du comité pendant environ deux heures. Les audiences se poursuivront en accueillant une quarantaine d'intervenants pendant une période de sept jours, jusqu'au 5 décembre.

M. Monaco a jugé important que le public puisse se prononcer et il s'est engagé à écouter les questions soulevées.

Le dirigeant a également qualifié l'intervention provinciale de «complément de valeur» au processus de réglementation du gouvernement fédéral, auquel il reviendra de décider au début de l'année prochaine si le projet pourra ou non aller de l'avant.

La société a été contrainte de faire par écrit ses soumissions finales aux responsables fédéraux de la réglementation, après que les dernières journées d'audiences eurent été annulées à Toronto, en octobre, en raison d'une question de sécurité relativement à certains opposants au projet.

Le projet d'inversion d'Enbridge doit permettre d'acheminer du pétrole de l'Alberta jusqu'au Québec en passant par l'Ontario.

En plus d'acheminer du brut léger vers l'est du pays, Enbridge souhaite accroître la capacité de la canalisation pour la faire passer à 300 000 barils par jour, comparativement à 240 000 barils actuellement.

À l'origine, le pipeline permettait d'acheminer du pétrole de Sarnia, en Ontario, en direction de Montréal. Il a cependant été inversé à la fin des années 1990 pour transporter du brut importé en direction de l'Ouest canadien.

Une coalition d'entreprises, de syndicats et de dirigeants municipaux du Québec est en faveur du projet, estimant qu'il permettra de préserver des milliers d'emplois et deux raffineries à Montréal.