Le pétrole coté à New York a fini en légère hausse vendredi, dans un marché aux faibles volumes alors que les investisseurs attendaient de voir si le baril passerait sous le seuil psychologique des 100 dollars.

Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en novembre a clôturé en hausse de 14 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), à 100,81 dollars.

À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a clôturé à 109,94 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en hausse de 83 cents par rapport à la clôture de jeudi.

«La faiblesse du dollar est un facteur de hausse pour les matières premières libellées en dollar», tel le pétrole, a remarqué Tim Evans, spécialiste de l'énergie à la banque Citi. En effet, un dollar plus faible rend le baril moins coûteux pour les investisseurs munis d'autres devises, ce qui en dope la demande, et donc le prix.

Depuis la sortie de crise sur la dette et le budget aux États-Unis, le dollar a chuté jeudi et vendredi à des plus bas en plus depuis huit mois, notamment face à l'euro.

«Cela étant, le marché physique reste bien approvisionné, avec une croissance robuste de la production américaine et un faible taux d'usage des capacités de production dans les raffineries qui gonfle les stocks» de brut aux États-Unis, a ajouté l'analyste.

Les raffineries américaines effectuent à cette période de l'année des opérations de maintenance, notamment dans le golfe du Mexique, qui ralentissent leur activité de transformation du brut.

Le rapport de la fédération professionnelle American Petroleum Institute publié mercredi soir a appuyé cette idée, en montrant une forte hausse de 5,9 millions de barils des stocks de brut américains lors de la semaine terminée le 11 octobre.

Par ailleurs, selon Robert Yawger, de Mizuho Securities USA, «les volumes ont été faibles car les investisseurs ne savaient pas si le seuil psychologique des 100 dollars serait franchi». «Personne ne veut être l'idiot qui part en week-end en ayant fait le mauvais pari» à cet égard, ajoute-t-il.

D'autant plus que «rien ne permettait de vraiment influencer» le marché vendredi, selon l'expert, si ce n'est de bons chiffres de la croissance chinoise. La Chine est le deuxième consommateur d'or noir derrière les États-Unis et le premier importateur au monde.

La croissance de l'économie chinoise s'est établie à 7,8% au troisième trimestre 2013, marquant sa première accélération après deux trimestres de ralentissement.

La production industrielle en Chine a enregistré une hausse de 10,2% sur un an, a indiqué vendredi le Bureau national des Statistiques -- inférieure néanmoins à celle du mois précédent.