Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre a de son côté terminé à 108,76 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,84 dollar par rapport à la clôture de mercredi.

Les cours du pétrole avaient amorcé la séance en hausse, «tentant de prolonger le fort rebond observé mercredi» dans le sillage de la décision surprise de la Réserve fédérale américaine (Fed) de maintenir en l'état sa politique monétaire ultra-accommodante, souligne Gene McGillian de Tradition Energy.

Mais «cet élan s'est brisé en cours de journée lorsque certains investisseurs ont pris leurs bénéfices», relève-t-il.

De plus le dollar, qui avait chuté à la suite de l'annonce de la Fed, s'est nettement repris jeudi après la publication de bons indicateurs sur l'économie des Etats-Unis. Cela rendait moins attractifs les achats de brut libellés dans la monnaie américaine pour les investisseurs payant en euro ou en yen.

Le cours du baril de brut a aussi réagi à l'atténuation de certaines tensions géopolitiques au Moyen-Orient.

La production libyenne, qui était tombée autour de 150 000 barils par jour ces dernières semaines (contre 1,5 million de baril par jour en temps normal) en raison d'un conflit entre le gouvernement et un groupe de gardes des installations pétrolières, repart ainsi à la hausse. «On parle désormais de 600 000 barils par jour», précise M. McGillian.

Les investisseurs ont aussi été sensibles à la possibilité d'un apaisement des relations entre Washington et Téhéran.

Le président iranien Hassan Rohani multiplie en effet les signes d'ouverture vers l'Occident depuis sa prise de fonctions début août.

Derniers exemples en date: il a assuré dans un entretien à la chaîne américaine NBC que son pays ne produirait jamais de bombe nucléaire et il a libéré mercredi plusieurs opposants, des gestes de bonne volonté peu avant une visite à l'ONU où il veut mettre fin à l'isolement diplomatique de Téhéran.

Washington ne cesse d'agiter le spectre d'une action militaire en Iran si la diplomatie et les sanctions internationales ne dissuadent pas Téhéran de se doter de l'arme atomique. L'Iran dément que son programme nucléaire soit pensé à des fins militaires.

Une amélioration des relations de l'Iran avec les pays occidentaux pourrait conduire à la levée de sanctions contre Téhéran, dont un embargo sur ses exportations de pétrole.