L'Angola a annoncé dimanche avoir commencé la production et l'exportation de gaz naturel liquéfié avec le départ d'un premier navire méthanier de l'usine de Soyo, dans le nord du pays, vers le Brésil.

Ce premier navire a été vendu à la compagnie angolaise de pétrole Sonangol et est acheminé au Brésil par le navire méthanier «SS Sonangol Sambizanga» d'une capacité de 160 000 m3, a indiqué dans un communiqué de presse la société Angola LNG Limited, qui dirige le projet.

Un porte-parole de la société a précisé que le destinataire final du gaz naturel liquéfié était la société pétrolière brésilienne Petrobras sans pouvoir toutefois donner le montant de la transaction.

«Le marché mondial du gaz naturel liquéfié restera tendu ces prochaines années en raison des faibles nouvelles ressources disponibles», a affirmé Artur Pereira, le directeur d'Angola LNG Marketing, responsable de la commercialisation du gaz.

«L'objectif d'Angola LNG est d'être un fournisseur fiable et compétitif, un partenaire sérieux et un acteur modèle pour le développement économique de l'Angola», a complété António Órfão, le président de la société angolaise. Il a affirmé être en négociation avec d'autres potentiels clients étrangers.

Le lancement de la production était initialement prévu en février 2012, mais des difficultés et incidents techniques, dont deux incendies dans l'usine de liquéfaction de gaz dans le nord du pays, à la frontière avec la République démocratique du Congo (RDC), ont retardé le projet.

Lancé en 2007, il a exigé 10 milliards de dollars d'investissement et doit permettre à l'Angola de produire et commercialiser 5,2 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié par an pendant 25 à 30 ans à destination des États-Unis, de l'Europe et du Japon.

Les investisseurs de ce projet sont la compagnie nationale pétrolière Sonangol (22,8%), le groupe américain Chevron (36,4%), la société britannique BP (13,6%), le géant pétrolier français Total (13,6%) et le groupe italien ENI (13,6%).

L'Angola est le deuxième producteur de pétrole d'Afrique derrière le Nigéria, mais, malgré cette richesse, la majorité de sa population vit dans une grande pauvreté.

Dans un communiqué daté de New York, Chevron a indiqué que cet envoi est «une étape importante». George Kirkland, vice-président de Chevron, a souligné que le projet Angola LNG «est destiné à commercialiser les ressources en gaz naturel de l'Afrique occidentale pour répondre à une demande croissante dans la région et dans le monde».