La Commission européenne a approuvé vendredi l'offre de 15,1 milliards faite par China National Offshore Oil Corporation (CNOOC) pour racheter Nexen (T.NXY), de Calgary.

Les deux entreprises mènent leurs activités dans le secteur du pétrole et du gaz naturel dans le monde entier.

Nexen, par exemple, est présente en mer du Nord, ce qui explique pourquoi la transaction projetée devait être approuvée par les autorités de réglementation européennes.

Le principal obstacle à franchir demeure l'examen mené par le gouvernement canadien en vertu des dispositions de la Loi sur Investissement Canada. Ottawa cherche à déterminer si l'entente représentera un «bénéfice net» pour le pays.

L'examen fédéral doit en principe prendre fin lundi, mais cette date limite pourrait être repoussée.

Ottawa a également promis de mettre en place de nouvelles normes en matière d'investissements étrangers, certains estimant que le principe du «bénéfice net» manque de clarté et de constance.

Le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) a fait part de ses préoccupations au sujet des investissements étrangers réalisés par des sociétés d'État, dans son rapport annuel rendu public plus tôt cette année.

Bien que le SCRS n'ait nommé de façon précise ni pays ni entreprise, il a indiqué que «certaines sociétés d'État et entreprises privées entretenant des liens étroits avec leur gouvernement ont des intentions cachées ou reçoivent secrètement des renseignements pour faciliter leurs activités au pays».

Le premier ministre fédéral Stephen Harper a quant à lui affirmé que l'entente impliquant CNOOC et Nexen soulevait de difficiles questions politiques.