La première mine de diamants du Québec carburera au diesel. La société Stornoway Diamond trouve trop élevés les coûts de 174 millions pour la construction d'une ligne de transmission électrique qui permettrait de relier la future mine jusqu'au complexe hydroélectrique de la Baie-James, à 160 kilomètres au nord.

Stornoway, qui prévoit lancer la mine Renard en 2016, avait commandé à Hydro-Québec une étude de faisabilité pour une ligne de transmission entre Renard, à 350 kilomètres au nord de Chibougamau, et la centrale Laforge-1. Hydro-Québec a calculé des coûts d'investissement de 173,6 millions. Même si la ligne est conçue pour desservir d'autres éventuelles mines, Hydro-Québec demande à Stornoway d'acquitter la totalité des coûts initiaux, après quoi la minière obtiendrait des remboursements quand d'autres usagers se connecteraient à la ligne.

Stornoway estime que l'investissement n'en vaut pas le coût et elle démarrera sa mine en comptant sur une centrale au diesel de 14 mégawatts, au coût de 35 millions. La centrale brûlera entre 22 et 25 millions de litres de carburant par année.

Selon Stornoway, l'utilisation de l'électricité engendrerait des économies d'un peu plus de 16 % sur les coûts d'exploitation. Or, la société estime que l'investissement initial nécessaire est trop important en comparaison avec les autres paramètres financiers du projet.

La valeur actuelle nette après taxes du projet Renard (la valeur de tous les profits s'ils étaient encaissés aujourd'hui) est de 375 millions. Le coût en capital total pour la construction de la mine est de 802 millions, incluant les coûts de construction pour la centrale au diesel.

«Dans ce contexte, Stornoway estime que la ligne électrique, telle que configurée aujourd'hui, ne procurerait à Renard qu'un avantage économique net marginal sur la durée de vie de mine initiale de 11 ans basée sur les réserves minérales actuelles», lit-on dans un communiqué de l'entreprise.

Stornoway indique qu'elle reconsidérera la construction d'une «ligne électrique plus efficace en termes de coûts» après le démarrage de la mine, dans l'éventualité où elle pouvait étendre la durée de vie du projet.