Les cours du pétrole ont fini en hausse vendredi à New York, se stabilisant après la chute de la veille, dans un marché soutenu par les nouvelles sanctions américaines contre l'Iran.

Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en mai a grignoté 24 cents par rapport à la clôture de jeudi, finissant à 103,02 $ sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

«Le marché avait besoin d'observer une pause après le recul des derniers jours et faire le point sur la situation», a expliqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

«On se stabilise plus qu'on ne rebondit», a abondé Bart Melek, stratège de TD Securities, précisant que le repli de jeudi était jusqu'à présent le plus fort de l'année.

L'or noir coté à New York avait perdu 2,63 $ jeudi sous l'effet des commentaires de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui n'a pas exclu de recourir aux réserves stratégiques de brut pour soulager les cours.

Le marché a reçu du soutien vendredi avec la décision de «Barack Obama d'imposer des nouvelles sanctions à l'Iran qui vont encore baisser les exportations iraniennes de pétrole», a indiqué M. Lipow.

Le président des États-Unis, voulant augmenter la pression contre le programme nucléaire iranien, a déclaré vendredi que le marché pétrolier mondial pouvait supporter l'application fin juin de sanctions visant les exportations de brut de la république islamique.

«Étant donné la situation économique actuelle, l'augmentation de la production par certains pays, le niveau des capacités (de production) disponibles et l'existence de réserves stratégiques, entre autres facteurs, j'ai déterminé (...) que la production de pétrole et de produits pétroliers d'autres pays que l'Iran permettait une réduction significative de l'achat de pétrole et de produits pétroliers à l'Iran par ou via des institutions financières étrangères», a écrit M. Obama dans un «mémorandum» diffusé par la présidence américaine.

Ce texte prévoit en particulier de sanctionner les institutions financières étrangères ayant des rapports avec la Banque centrale iranienne, qui gère généralement le commerce du pétrole de la république islamique, l'idée étant de tarir les ressources d'un pays très dépendant de la rente pétrolière.