Les cours du pétrole ont achevé en hausse une séance indécise mercredi à New York, le marché digérant les propos du président de la banque centrale américaine (Fed) sur l'économie dans un contexte de craintes persistantes au sujet de l'Iran.

Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en avril a gagné 52 cents par rapport à mardi sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), pour finir à 107,07$.

Les prix du baril, qui avaient ouvert en hausse; ont effacé leurs gains et se sont enfoncés en territoire négatif à la suite d'un rapport hebdomadaire du Département américain de l'Énergie (DoE) et de déclarations du président de la Fed, avant de se ressaisir à nouveau.

«Il est difficile d'interpréter la direction des cours du brut (...) qui ont beaucoup fluctué» au cours de cette séance, a souligné Matt Smith de Summit Energy (Schneider Electric).

«Les commentaires du président de la Fed Ben Bernanke ont été plus positifs que prévu pour l'économie ce qui a causé immédiatement des ventes de brut, car l'on s'attendait à une forme d'action de relance de la part» de l'institution financière, et ces attentes ont été déçues, a-t-il ajouté.

Une injection de liquidités de la Fed dans l'économie alimente la hausse des matières premières et affaiblit le dollar. Les propos de M. Bernanke ont donc fait bondir le billet vert face à l'euro.

Or le renforcement du dollar rend moins attractifs les achats de pétrole, libellés dans la monnaie américaine.

En outre, les prix du baril ont été ébranlés en début d'échange par le rapport hebdomadaire du DoE qui a fait état d'une hausse de 4,2 millions de barils des stocks de brut américains lors de la semaine achevée le 24 février, plus de 5 fois supérieure aux attentes du marché, un bond de nature à renforcer les craintes sur la demande énergétique des États-Unis.

Publié peu avant la clôture du marché du brut new-yorkais, «le Livre beige a donné quelques nouvelles positives (sur l'économie américaine) et ce qui a aidé au soutien des prix», a indiqué M. Smith.

L'économie américaine poursuit lentement son redressement, selon le Livre beige de la banque centrale des Etats-Unis (Fed) publié mercredi, progressant «à un rythme faible à lent» selon les régions en janvier et sur la première moitié de février, indique ce rapport de conjoncture publié toutes les six semaines environ.

Mais au fond, pour James Williams, de WTRG Economics, «la véritable force de soutien des prix (du brut), c'est l'Iran, qui inquiète».