La société à capital fermé BlackRock Metals se donne jusqu'au tournant de l'année 2012 pour choisir quelle forme prendra son projet de fer-titane-vanadium au sud de Chibougamau.

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La société réfléchit à la combinaison de minéraux qu'elle mettra en marché. Pour l'instant, elle penche du côté d'un concentré de fer avec du vanadium, mais la décision finale ne sera prise qu'en décembre ou janvier.

BlackRock est une société dirigée par des Canadiens, mais financée principalement par des investisseurs de Hong- Kong. Elle a été créée en 2008 précisément pour développer le projet situé à 25 km au sud-est de Chibougamau, sur le territoire même de la municipalité.

«Il y a déjà eu des études de préfaisabilité et même de faisabilité, mais nous sommes en train de revoir tout cela, explique le président et chef de la direction Jean Rainville, en entrevue à La Presse Affaires. Ce n'est pas sûr que les scénarios étudiés tiendront.»

Le gisement a été découvert dans les années 50, sans jamais être mis en production par la suite. «Les gisements de fer sont maintenant vus sous un nouvel angle avec la très forte demande d'Asie», rappelle Jean Rainville.

Le projet de BlackRock n'a pas la taille des grands gisements de la Fosse du Labrador. Il affiche actuellement 300 millions de tonnes de minerai à une teneur de 30%. Mais un concentré de fer avec vanadium intéressera fortement les aciéries chinoises. Le vanadium, même en faible quantité, permet de rendre l'acier plus résistant.

Le concentré transiterait par le chemin de fer du CN entre Chibougamau et Chambord au Lac-Saint-Jean. Selon les différents scénarios à l'étude, le produit serait dirigé vers le port de Grande-Anse, au Saguenay, ou vers le port de Québec.

La mine à ciel ouvert emploierait 250 personnes. «Le Plan Nord peut nous aider avec les infrastructures comme les ports, les voies ferrées et les lignes électriques, ou en améliorent la vitesse pour délivrer les permis, dit Jean Rainville. Mais dans les cinq prochaines années, le plus gros défi sera la formation et le développement de la main-d'oeuvre. Il y a beaucoup de projets à venir, mais beaucoup de départs à la retraite dans la main-d'oeuvre minière.»

BlackRock a consacré environ 45 à 50 millions à son projet jusqu'à maintenant. Une éventuelle mine entrerait en production au début de 2014, au plus tôt.