Les stocks de pétrole brut ont enregistré une augmentation spectaculaire la semaine dernière aux États-Unis, tandis que ceux d'essence ont diminué plus que prévu, selon des chiffres publiés mercredi par le département américain de l'Énergie.

Les stocks de brut ont progressé de 5,3 millions de barils à 357,1 millions de barils lors de la semaine achevée le 26 août. Les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires tablaient sur une hausse de seulement 200 000 barils.

Ces réserves sont au-dessus de la limite haute de la fourchette moyenne en cette période de l'année, mais sont inférieures (-1,3%) par rapport à leur niveau de l'an dernier, a précisé le ministère.

À l'inverse, les stocks d'essence ont chuté de 2,8 millions de barils à 208,6 millions de barils. Les analystes anticipaient une baisse limitée à 1 million de barils.

L'état de ces réserves est très surveillé alors que la saison estivale, marquée habituellement par d'importants déplacements en voiture des Américains, touche à sa fin.

Elles sont nettement inférieures à leur niveau de l'an dernier (-7,4%), dans la partie haute de la fourchette moyenne.

Les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont progressé de 400 000 barils à 156,1 millions de barils. Les analystes s'attendaient à une hausse plus marquée (+700 000 barils).

Ces stocks sont inférieurs de 10,9% à leur niveau d'il y a un an, mais toujours dans le haut de la fourchette moyenne.

Toutes catégories confondues, mais hors réserves stratégiques, les stocks pétroliers américains ont augmenté de 4,3 millions de barils.

Les réserves stratégiques de brut ont diminué de 4,7 millions de barils, les États-Unis continuant d'alimenter le marché de cette manière, comme annoncé en juin par l'Agence internationale de l'Énergie (AIE).

Côté demande, sur les quatre dernières semaines, les États-Unis ont consommé en moyenne 19,6 millions de barils par jour de produits pétroliers, soit 1,0% de plus qu'un an plus tôt.

La demande d'essence affiche un recul de 2,1%, tandis que celle de produits distillés a progressé de 5,5%.

Les raffineries américaines ont légèrement ralenti leur cadence: elles ont fonctionné à 89,2% de leurs capacités, contre 90,3% la semaine précédente.

Vers 10h40, le baril de «light sweet crude» pour livraison en octobre cédait 10 cents à 88,80 $ sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Il avait ouvert en baisse de 72 cents.