Le prix de l'or grimpait fortement vendredi, se hissant au-dessus des 1881 $ l'once à New York et pour la première fois au-dessus de 1860 $ l'once à Londres. Le métal précieux profite de son statut de valeur refuge face à une nouvelle débâcle des places boursières européennes au lendemain d'un jeudi noir.

Vers 10h25, l'or était à 1852 $ l'once et le cours métal jaune est monté à 1881,40 $ plus tôt à New York et a atteint 1867,95 $ sur le marché au comptant à Londres, un record.

«Les investisseurs préfèrent se tourner vers l'or en tant qu'actif physique», dont la valeur n'est adossée à aucun émetteur, «et particulièrement en cas de fort accès de nervosité sur les marchés financiers», commentait Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.

Après leur effondrement de jeudi, les marchés boursiers mondiaux restaient chahutées par les inquiétudes sur l'économie américaine, après une salve d'indicateurs en berne, montrant notamment une stagnation de l'immobilier, une remontée du chômage et un plongeon en août de l'activité manufacturière de la région de Philadelphie.

Exacerbant la fébrilité des opérateurs, les analystes de Morgan Stanley avaient estimé jeudi que les Etats-Unis et la zone euro était «dangereusement proches de la récession».

Le métal jaune, qui représente un bon bouclier face à la volatilité des marchés et des devises, continuait de jouer son rôle de valeur refuge, aux côtés d'autres actifs considérés comme plus sûrs par les investisseurs, tels que le yen et le franc suisse, ou les obligations d'Etat américaines et allemandes.

«Tout dépend de la perception de l'environnement macro-économique (par les opérateurs), mais tant que l'aversion pour le risque se renforcera, l'or pourrait grimper encore davantage... notamment si on assiste à une montée du risque de défaut sur certaines dettes souveraines de la zone euro», ajoutait M. Kryuchenkov.