Les prix du pétrole ont rebondi mardi à New York, sous l'effet d'un repli du dollar, auquel se sont ajoutées des prévisions de prix élevés de la part d'importants acteurs du marché.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en juillet a terminé à 99,59 $, en hausse de 1,89 $ par rapport à la veille.

Les cours avaient perdu 2,40 $ lundi, se rapprochant en séance des 95 $, qui constituent «le niveau que tous les courtiers surveillent» et «un soutien important pour le pétrole», a observé Rich Ilcszyszyn, de la maison de courtage Lind Waldock.

Ils ont donc rebondi mardi, avec le soutien de «l'influence des marchés extérieurs», a relevé l'analyste.

Les marchés boursiers, déprimés lundi en raison de la crise budgétaire en Europe, se sont peu stabilisés et le billet vert a baissé, redonnant un certain attrait au brut pour les acheteurs munis d'autres devises.

«Le marché est très partagé actuellement, c'est ce qui explique les variations importantes des prix et la volatilité», a relevé Tom Bentz, de BNP Paribas.

D'un côté, les mauvaises nouvelles s'accumulent sur le plan économique, avec une crise de la dette en zone euro qui ne trouve pas de solution et un ralentissement apparent de la croissance aux États-Unis et en Chine.

De l'autre, la demande de pétrole semble rester ferme et la production reste perturbée en Libye, tandis que le reste du monde arabe continue de connaître des troubles.

Ce dernier constat a poussé les banques d'affaires américaines Goldman Sachs et Morgan Stanley, très influentes sur les marchés de matières premières, à relever leurs prévisions sur les cours du Brent, le brut coté à Londres.