Les prix du pétrole se sont repliés à New York dans le sillage du baril de Brent à Londres qui a finalement subi une petite correction en l'absence de nouveaux développements en Égypte et au Moyen-Orient.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en mars a terminé à 84,32 $ US, en recul de 49 cents par rapport à la veille.

«On a enfin une correction sur les prix du Brent», a noté Tom Bentz, de BNP Paribas, et les prix du «WTI», le brut échangé à New York, ont suivi.

Le prix du baril de Brent est monté jusqu'à 104,04 $ mardi avant de se replier sèchement alors que «les choses se calment au Proche-Orient», a souligné Tom Bentz. Les cours n'avaient pas dépassé les 104 $ depuis le 26 septembre 2008. Le Brent a finalement terminé la journée à 101,74 $, en baisse de 1,34$.

Les révoltes populaires qui secouent la région ont principalement soutenu les prix du brut en Europe et en Asie, plus directement concernés.

À la suite du départ du président égyptien Hosni Moubarak, chassé par le peuple, les investisseurs s'interrogaient sur un éventuel mouvement de contagion à des pays exportateurs de pétrole.

L'Égypte abrite deux routes stratégiques pour l'acheminement du brut pompé dans les pays du Golfe, le canal de Suez et l'oléoduc Sumed (Suez-Méditerranée).

L'Iran -- deuxième producteur au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) -- a été le théâtre lundi de manifestations anti-gouvernementales qui ont donné lieu à des affrontements avec les forces de sécurité, mais ne se sont pas poursuivies mardi.

En outre, les investisseurs s'attendaient à voir une nouvelle fois les stocks de brut augmenter aux États-Unis. Le département de l'Energie publie son relevé hebdomadaire mercredi, et les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires s'attendent à une hausse de 2,3 millions de barils des réserves de brut.

Selon eux, les stocks d'essence auraient progressé de 2 millions de barils. Ceux de produits distillés (dont le fioul de chauffage et le gazole) auraient en revanche reculé de 1,2 million de barils.