Les prix du pétrole se sont légèrement repliés lundi à New York, pénalisés par le coup de vis monétaire opéré en Chine, après avoir atteint leur plus haut niveau en plus de deux ans.

Sur le New York Mercantile Exchange (NYMEX), le baril de «light sweet crude» pour livraison en février a terminé à 91,00$, en recul de 51 cents par rapport à jeudi.

Ce baril, qui restait sur cinq séances d'affilée de progression, a touché lundi dans les échéances électroniques précédant la séance new-yorkaise 91,88$, son prix le plus élevé depuis début octobre 2008.

Les marchés américains étaient fermés vendredi, veille de Noël. Lundi, c'est à Londres que les courtiers profitaient d'un jour férié.

«On reste à des niveaux élevés», a jugé Jason Schenker, de Prestige Economics.

«Le marché lâche un peu de terrain après les sommets atteints pendant la nuit», a-t-il ajouté. «Il y a des inquiétudes quant à la croissance chinoise, mais le marché s'attend aussi à une forte diminution des stocks de brut cette semaine», ce qui soutient les prix.

La banque centrale de Chine a augmenté samedi ses taux d'intérêt sur les emprunts et les dépôts pour la deuxième fois en trois mois. Pékin cherche à réduire la spéculation dans l'immobilier, et à lutter contre une inflation qui a dépassé 5% en novembre.

«Le marché interprète cette décision comme une tentative de freiner la croissance, ce qui pourrait réduire la demande de produits pétroliers», a noté Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

Mais «la hausse des prix va se poursuivre», a-t-il prévenu. «Malgré la hausse des taux en Chine, la demande de pétrole y est toujours très bonne, comme dans d'autres parties du monde, et le froid dans le Nord-Est (des Etats-Unis) et en Europe soutient actuellement la demande de fioul de chauffage».