Les prix du pétrole ont progressé vendredi à New York, rebondissant un peu par rapport aux pertes de la veille, sur fond de stabilisation de la monnaie américaine et de grèves en France profitant aux exportations américaines.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en décembre a terminé à 81,69$, en progression de 1,13$ par rapport à la veille.

Les prix ont progressé malgré «une forte volatilité au cours de la séance», a noté Jason Schenker, de Prestige Economics, suivant les fluctuations d'un dollar qui oscillait entre hausse et baisse sur le marché des changes.

Cette volatilité en journée a suivi une semaine de montagnes russes sur le marché pétrolier: le baril a enchaîné séances de forts gains et fortes pertes, pour terminer finalement vendredi à 44 cents de plus qu'il y a une semaine.

Le cours du dollar, principale influence sur le marché pétrolier depuis plusieurs semaines, s'est stabilisé vendredi alors que les investisseurs attendaient le communiqué final des ministres des Finances du G20, qui regroupe pays riches et puissances émergentes, sur fond de menace de «guerre des monnaies» pour l'économie mondiale.

La volatilité pourrait se poursuivre la semaine prochaine, a avancé M. Schenker, non seulement à cause du dollar, mais aussi «autour de la publication de données économiques clés», à l'image de la première estimation pour la croissance américaine du troisième trimestre.

En attendant, «il semble que le marché ait trouvé un peu de soutien à 80$», a observé Phil Flynn, de PFG Best Research.

Les investisseurs étaient également «préoccupés par les grèves françaises», a ajouté l'analyste.

La situation restait bloquée dans les raffineries du pays, ainsi que dans les terminaux pétroliers du Havre et de Marseille, provoquant d'importantes perturbations dans l'approvisionnement en carburant.

Cela profitait aux exportations de produits pétroliers des États-Unis.