L'agence américaine d'information sur l'Énergie (EIA) a légèrement relevé mercredi sa prévision de demande mondiale de pétrole et de prix du baril pour 2010.

«La croissance de la consommation de pétrole dans le monde en 2010 a été révisée légèrement en hausse à 1,7 million de barils par jour (Mb/j) en réponse à une croissance de la demande de pétrole plus solide qu'attendu au premier semestre 2010 en Chine, ainsi que dans les pays de l'OCDE», explique l'EIA dans son rapport mensuel.

C'est 100 000 barils de plus que les précédentes prévisions de l'agence, qui a par ailleurs laissé inchangées ses estimations pour 2011 d'une croissance de la consommation de 1,4 million de barils par jour en moyenne.

Cela représente une consommation mondiale attendue pour 2010 et 2011 de respectivement 86,06 Mb/j et 87,44 Mb/j.

La Chine, le Moyen-Orient et le Brésil devraient être les moteurs de cette croissance de la demande en énergie en 2011, selon l'EIA, tandis que parmi les pays occidentaux, l'agence table sur une croissance de la demande de 200 000 b/j aux États-Unis.

Autre facteur de soutien, l'EIA s'attend à voir une réduction graduée des stocks de pétrole dans les pays de l'OCDE, même si les réserves devraient rester à des niveaux élevées, précise le rapport.

Face à de meilleures perspectives pour la demande, l'EIA a relevé ses prévisions de prix pour le dernier trimestre de l'année, à 79$ le baril contre 77$ précédemment, et s'attendait à ce que le baril monte à 85$ d'ici à la fin de l'année prochaine, avec une moyenne à 83$.

Côté offre, l'EIA continue de tabler sur une baisse de la production des pays non-membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) l'année prochaine pour la troisième fois seulement en 15 ans (-240 000 barils par jour). Elle explique cela par «un recul de la production en mer du Nord et en Amérique du Nord», avec notamment une baisse de la production du Mexique de 170 000 barils par jour.

L'agence estime par ailleurs que l'Opep devrait augmenter sa production en 2011, «empêchant les prix du pétrole de monter de façon spectaculaire».