Si la ressource se confirme, l'industrie du gaz de schiste promet d'être « solide » et « payante », sans toutefois créer des dizaines de milliers d'emplois.

C'est ce qu'a indiqué ce matin Marcel Côté, de la firme d'analyse économique Secor, en dévoilant l'étude qu'il a réalisée pour le compte de l'Association pétrolière et gazière du Québec.

Cette étude est citée par les dirigeants de l'industrie depuis plusieurs mois, mais ils l'avaient gardée confidentielle.

Selon le scénario présenté par Secor, il pourrait se forer chaque année un maximum de 600 puits horizontaux, mais le scénario de base porte sur 150 forages annuels.

Chaque forage donnerait en moyenne du travail à 33 personnes pour une année, selon les calculs de la firme.

On parle donc d'une industrie qui emploierait environ 5000 personnes, à raison de 150 forages annuels.

Si on est loin des chiffres cités jusqu'ici par l'industrie (7500 à 15 000 emplois), c'est qu'il faut alors postuler qu'il se forerait plus de puits.

Pour ce qui est des redevances dues à l'État, M. Secor croit qu'à sa maturité, en 2025, l'industrie pourrait rapporter 1 milliard par année, avec 7000 puits actifs. Pour les fins du calcul, le taux de redevances a été fixé à 10% et le prix du gaz à 6 cents par 1000 pieds cubes.

« On n'aura jamais 3 milliards en redevances, et ce sera peut-être 500 millions, si le prix du gaz est plus bas », affirme M. Côté.

Il affirme toutefois qu'il est trop tôt pour faire le débat sur les redevances. « Si le Québec fait comme les autres régions, il devrait baisser ses redevances les premières années et les relever ensuite en connaissance de cause, dit-il. C'est probablement ce que le gouvernement va faire, c'est ce que les sous-ministres vont leur conseiller. »