Les prix du pétrole se sont stabilisés lundi à New York, après une incursion du baril au delà de 82$ pour la première fois depuis deux mois.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en novembre a terminé à 81,47$, en recul de 11 cents par rapport à vendredi.

Après avoir bondi de plus de cinq dollars la semaine dernière, il est monté lundi à 82,38$, son plus haut niveau depuis le 6 août, avant de se stabiliser.

«La direction du marché est dictée par le dollar», a commenté Rich Ilczyszyn, de la maison de courtage Lind-Waldock. «La progression des quatre-cinq dernières séances avait été provoquée par l'évolution des devises». Le plongeon de la monnaie américaine depuis deux semaines a dopé les cours des matières premières (pétrole, or, argent notamment), rendues plus attractives pour les acheteurs munis d'autres devises.

Mais elle se reprenait lundi, mettant la pression sur les prix.

«La Bourse est en nette baisse (à New York), le dollar se renforce, c'est un peu une anomalie» de voir le pétrole toucher de nouveaux sommets, a commenté de son côté Matt Smith, de Summit Energy. «C'est la suite du mouvement de la semaine dernière».

Les cours avaient été soutenus la semaine dernière par un recul inattendu des stocks pétroliers américains, un soulagement pour le marché après que les réserves de brut eurent atteint à la fin de l'été leurs plus hauts niveaux depuis 20 ans.

Selon M. Smith, ils bénéficient également d'un phénomène de rattrapage: ils n'ont vraiment progressé que lors de la dernière semaine de septembre, alors que les marchés boursiers et les prix des métaux s'étaient orientés à la hausse dès le début du mois.