Les prix des matières premières alimentaires ont repris leur souffle cette semaine, le sucre finissant la semaine en baisse après avoir atteint des sommets en plus de six mois, mais restaient à des niveaux élevés en raison de l'intérêt continu des investisseurs spéculatifs.

Cacao

Après avoir progressé jusqu'à vendredi, les cours de la fève brune ont terminé la semaine en légère baisse, les investisseurs profitant d'un rebond des cours pour engranger quelques bénéfices, notaient des analystes.

La tonne de cacao avait atteint vendredi 1938 livres à Londres et 2896 dollars à New York, des plus hauts depuis respectivement début septembre et mi-août, avant de finir sous leur niveau de vendredi dernier.

En outre, les perspectives d'une offre robuste pesaient sur les cours. En effet, la nouvelle récolte, entamée cette semaine, du premier producteur mondial, la Côte d'Ivoire, «devrait démarrer sur les chapeaux de roue, grâce à des conditions météorologiques favorables», révélait la revue spécialisée The Public Ledger.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de cacao pour livraison en décembre cotait 1874 livres sterling vendredi vers 14h45 GMT (10h45, heure de Montréal) contre 1882 livres la tonne pour la même échéance le vendredi précédent vers 16h GMT (12h, heure de Montréal).

Sur le NYBoT-ICE US, le contrat pour livraison en décembre valait 2776 dollars la tonne contre 2812 dollars pour la même échéance une semaine plus tôt.

Café

Les cours du café ont gagné un peu de terrain cette semaine, portés par un regain d'intérêt des investisseurs spéculatifs, et par des inquiétudes sur la récolte en Colombie, premier producteur mondial d'arabica.

Les cours du café ont bénéficié d'un affaiblissement du billet vert, rendant plus attractifs les achats de matières premières libellées en dollar pour les investisseurs munis d'autres devises, des fonds spéculatifs notamment, notait Ralph Hawes, analyste de la maison de courtage Sucden.

Autre source de soutien pour les cours, «environ un tiers des plantations de café en Colombie sont touchées par une maladie (...) qui pourrait entraîner une stagnation de la production», rapportait The Public Ledger.

D'après la revue spécialisée, cette maladie, des mycoses provoquées par l'alternance de périodes de sécheresse et de fortes pluies, s'attaque aux feuilles des caféiers et réduit leur capacité à absorber la lumière, menaçant ainsi la croissance des plantes.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en janvier ressortait à 1751 dollars vendredi vers 14h45 GMT (10h45, heure de Montréal) contre 1702 dollars pour livraison en novembre le vendredi précédent vers 16h GMT (12h, heure de Montréal).

Sur le NYBoT-ICE US, la livre d'arabica pour livraison en décembre s'échangeait à 182,95 cents vendredi à New York, contre 179,15 cents la livre pour la même échéance une semaine auparavant.

Sucre

Les cours du sucre ont poursuivi leur progression jusqu'au milieu de la semaine, grimpant à des plus hauts depuis plus de six mois, avant de finir la semaine en repli, sur fond de nouvelles rassurantes sur la production du Brésil, le premier exportateur mondial.

Le sucre a atteint 638 livres la tonne mardi à Londres, un record depuis début mars, et 27,17 cents la livre mercredi à New York, un somment depuis le 17 février.

«Les principales régions productrices du Brésil bénéficient actuellement de pluies importantes, ce qui améliore les perspectives à moyen terme» de production dans des zones qui ont récemment subi une période de sécheresse, ont relevé les experts de Commerzbank

Sur le Liffe de Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en mars valait 603,50 livres vendredi vers 14h45 GMT (10h45, heure de Montréal), contre 629,50 livres pour le contrat pour livraison en décembre le vendredi précédent vers 16h GMT (12h, heure de Montréal).

Sur le NYBoT-ICE américain, la livre de sucre brut pour livraison en mars valait 23,57 cents, contre 25,22 cents pour octobre une semaine plus tôt.