Les prix des métaux de base échangés au London Metal Exchange (LME) ont accentué leurs gains cette semaine, profitant d'un accès de faiblesse du dollar, dans un marché soutenu par des fondamentaux de l'offre et de la demande solides, seul le nickel reprenant un peu son souffle.

Comme la semaine précédente, les cours des métaux de base ont été portés par un net affaiblissement du billet vert, rendant plus attractifs les achats de matières premières libellées en dollar pour les investisseurs munis d'autres devises, notaient des analystes.

En effet, le dollar est tombé vendredi face à l'euro son niveau le plus bas depuis le 20 avril, égalant face au franc suisse son record de faiblesse atteint en mars 2008, au plus fort de la crise économique mondiale et avant l'entrée en récession des États-Unis.

Le dollar était plombé par les commentaires de la Réserve fédérale américaine (Fed) mardi, qui a montré qu'elle était prête à injecter de nouveau des liquidités sur les marchés pour soutenir la trop faible reprise de la première économie mondiale.

Par ailleurs, les fondamentaux du marché continuent de soutenir les cours, «notamment de ceux touchés par des tensions sur l'offre, comme le cuivre», commentait Gayle Berry, analyste chez Barclays Capital.

Ainsi, «nous subodorons que les militants de la hausse des cours sont très satisfaits de l'état du marché ces jours-ci: la demande chinoise progresse, (...) et dans les pays occidentaux, les craintes de voir l'économie mondiale retomber en récession, omniprésentes au mois d'août, se sont dissipées», expliquait Ed Meir, de MF Global.

Le CUIVRE, baromètre du marché, a atteint vendredi 7990$ la tonne, son niveau le plus haut depuis le 15 avril, porté par des tensions persistantes sur l'équilibre de l'offre et de la demande.

La consommation mondiale de cuivre a bondi au premier semestre 2010 grâce à la reprise économique, mais l'offre peine à suivre la demande sur un marché où se creuse un déficit de production, a annoncé mercredi le Groupe international d'étude du cuivre (ICSG).

En outre, «l'offre de cuivre devrait peiner de nouveau l'année prochaine à satisfaire la demande, du fait notamment d'une baisse de la qualité du minerai et de mouvements de grève qui limitent le potentiel d'expansion de la production mondiale», observait Ed Meir.

L'ALUMINIUM a grimpé vendredi jusqu'à 2336,25$ la tonne, un niveau plus vu depuis le 26 avril, aidé par une baisse de la production mondiale en août, du fait d'un net recul de la production chinoise, selon des statistiques publiées par l'Institut international de l'aluminium (IAI).

L'ÉTAIN a quant à lui grimpé vendredi jusqu'à 23 950$ la tonne, son plus haut niveau depuis fin mai 2008.

Le PLOMB est monté vendredi jusqu'à 2321$ la tonne, un sommet depuis fin avril.

À rebours du marché, le NICKEL a fini la semaine en légère baisse. Si la demande, notamment des producteurs d'acier inoxydable (l'un des principaux débouchés du nickel), continue de progresser, les capacités de production sont également en forte expansion, limitant ainsi les risques d'un déficit marqué sur le marché, notaient les experts de Commerzbank.

Sur le LME, une tonne de cuivre pour livraison dans trois mois valait 7966$ la tonne vendredi à 10h50 contre 7723$ la tonne vendredi dernier à la même heure.

L'aluminium valait 2330$ la tonne contre 2181$.

Le plomb valait 2304$ la tonne contre 2220$.

L'étain valait 23 000$ contre 23 580$.

Le nickel valait 23 000$ la tonne contre 23 275$.

Le zinc valait 2278$ contre 2172$.