Les ministres des Affaires étrangères de la Russie et du Canada ont tous deux déclaré jeudi qu'ils s'attendaient à ce que l'ONU se prononce en faveur de leurs prétentions concernant les ressources de l'Arctique.

La Russie, les États-Unis, le Canada, le Danemark et la Norvège ont tous essayé de faire valoir leur juridiction sur des portions de l'Arctique qui pourrait contenir jusqu'à un quart des réserves mondiales non découvertes de pétrole et de gaz.

Le ministre canadien Lawrence Cannon et son homologue russe Sergueï Lavrov ont déclaré après un entretien à Moscou jeudi que les deux pays soutenaient que la dorsale Lomonosov, une chaîne sous-marine qui s'étire sous le pôle, était une extension de leur plateau continental.

Lors d'une conférence de presse, le ministre Cannon a indiqué que le Canada allait présenter ses données, étant confiant que la position canadienne soit appuyée par des preuves scientifiques.

Le ministre Lavrov a également déclaré que la Russie travaillait à communiquer ses données prouvant qu'elle possède la crête.

M. Cannon a par ailleurs expliqué que le Canada ne cherchait pas à militariser l'Arctique mais qu'il entendait affirmer sa souveraineté sur certaines parties de l'Arctique afin d'assurer la sécurité de ses frontières.