Les prix du pétrole se sont repliés vendredi à New York après deux séances de hausse, plombés par l'abondance de l'offre aux États-Unis malgré des chiffres mensuels de l'emploi meilleurs que prévu dans le pays.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en octobre a terminé à 74,60$, en baisse de 42 cents par rapport à la veille.

Il avait pris plus de trois dollars sur les deux séances précédentes.

«Je pense que la situation de l'emploi reste mitigée» aux États-Unis, a estimé John Kilduff, d'Again Capital. Les chiffres de l'emplois «ne sont pas assez bons pour que les prix se maintiennent, surtout vu le niveaux des stocks» dans le pays, actuellement au plus haut depuis au moins 20 ans pour le brut.

Les États-Unis ont supprimé 54 000 emplois nets en août, deux fois moins qu'anticipé. Les opérateurs ont retenu deux bonnes nouvelles: le secteur privé a créé 67 000 emplois, plus que prévu, et les chiffres du mois précédent ont été révisés à la hausse.

Le taux de chômage est en revanche monté à 9,6%.

«Le marché pétrolier a été dopé initialement par les chiffres de l'emploi, mais l'indice ISM» sur le secteur américain des services, qui a baissé plus que prévu, «n'était pas aussi bon, a expliqué Phil Flynn, de PFG Best Research. Je pense que le marché est alourdi par la disparition de la menace que représentent les tempêtes» tropicales sur l'offre.

La tempête Gaston, qui s'était formée au milieu de l'Atlantique et se déplaçait jeudi vers le golfe du Mexique, où est concentré environ 30% de la production de brut des États-Unis, s'est dissipée. Et l'ouragan Earl, qui balayait la côte Est du pays, s'est affaibli et ne devrait donc pas perturber l'activité des raffineries de ces régions.

À l'inverse, «la demande d'essence va faiblir en raison de ces tempêtes», a noté M. Flynn: de nombreux Américains pourraient renoncer à leurs déplacements pendant ce week-end prolongé par la fête du Travail lundi.

Le marché new-yorkais sera fermé à cette occasion.