Les prix du pétrole ont fortement rebondi mercredi à New York, effaçant une partie des pertes de la veille grâce à des indicateurs un peu plus rassurants et au recul des stocks de produits pétroliers.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en octobre a terminé à 73,91 dollars, en hausse de 1,99 dollar par rapport à la veille.

«L'affaiblissement du dollar et les changements inattendus dans les stocks de produits pétroliers ont exercé une pression à la hausse», a expliqué Jason Schenker, de Prestige Economics.

Le rapport hebdomadaire sur les stocks de pétrole aux États-Unis publié mercredi a montré que les réserves d'essence ont reculé de 200 000 barils, correspondant aux attentes des analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires. Et contrairement aux prévisions d'une hausse de 1,1 million de barils, les stocks de produits distillés ont reculé de 700 000 barils.

L'amélioration générale du moral des investisseurs, sur fond d'indicateurs meilleurs qu'attendu dans le monde, a pesé sur le dollar, considéré comme une valeur refuge, et profité aux matières premières, dont les prix sont libellés dans la monnaie américaine.

Le rebond de l'activité manufacturière en Chine et les chiffres de la croissance en Australie (1,2% au deuxième trimestre), la plus forte depuis trois ans, avaient soutenu le marché du pétrole bien avant la publication du rapport sur les stocks.

En zone euro, l'indice PMI manufacturier a reculé mais moins que prévu tandis qu'aux États-Unis, l'activité dans le secteur manufacturier en août s'est accéléré, selon l'indice ISM.

Tous les chiffres n'ont pas dépassé les attentes toutefois, et le marché a eu la mauvaise surprise de voir que l'emploi privé avait détruit 10 000 emplois nets en août, selon le cabinet ADP, un chiffre de mauvais augure avant le très attendu rapport mensuel sur l'emploi à paraître vendredi.

Mais «l'optimisme du début de mois, combiné à des chiffres de l'emploi pas aussi mauvais qu'attendu» ont soutenu le marché, a indiqué de son côté Phil Flynn, de PFG Best Research.