Le directeur général de BP (BP), Tony Hayward, dont le groupe a annoncé mardi qu'il quitterait ses fonctions en octobre prochain, s'est plaint d'avoir été «diabolisé et vilipendé» à cause de la marée noire du golfe du Mexique, ajoutant qu'il s'en allait «pour le bien» de son entreprise.

«C'est un jour très triste pour moi. Que ce soit juste ou injuste n'est pas le problème. Je suis devenu le visage public (du groupe) et j'ai été diabolisé et vilipendé. BP ne peut plus avancer aux États-Unis si je reste son patron», a-t-il déclaré lors d'une conférence téléphonique.

«Pour le bien de BP, et particulièrement pour le bien de BP aux États-Unis, démissionner était la bonne chose à faire», a-t-il ajouté.

M. Hayward a au passage défendu une nouvelle fois l'action de son groupe face à la marée noire, assurant qu'il s'était comporté avec responsabilité et avait déployé des moyens sans précédent pour y faire face.

«Le fait est que nous nous en sommes occupés. Nous avons interrompu la fuite de pétrole, nous allons nettoyer la marée noire, et nous avons instauré un fonds de 20 milliards de dollars pour les indemnisations», a-t-il insisté.