Les métaux de base échangés au London Metal Exchange ont terminé en ordre dispersé cette semaine, sur un marché peu actif et freiné par les craintes sur la vigueur de la reprise, après des indicateurs américains décevants et des signes de ralentissement de l'activité en Chine.

«Les métaux de base ont évolué dans des marges étroites cette semaine et ils semblent s'installer dans une fourchette de prix qui reflète la pause habituelle de l'activité» pendant la saison estivale, a constaté Robin Bhar, analyste chez Crédit Agricole CIB.

«Dans l'ensemble, les risques penchent plutôt vers une baisse des cours, étant donné l'incertitude des perspectives économiques, avec peut-être une baisse de 10% encore à envisager», a-t-il précisé.

Alors que la semaine précédente, un sentiment de soulagement avait redonné de l'allant au marché des métaux de base, leur progression a été freinée cette semaine par une série d'indicateurs suggérant que la reprise ralentit.

Aux États-Unis, la banque centrale (Fed) a pris acte d'un ralentissement de la croissance. Elle a abaissé mercredi sa prévision de croissance pour 2010, prévoyant au quatrième trimestre, une progression de l'activité entre 3% et 3,5% en glissement annuel.

La déception est venue également de Chine, première consommatrice au monde de métaux industriels. L'économie chinoise a connu un ralentissement au deuxième trimestre, à 10,3%, contre 11,9% au premier trimestre, après les différentes mesures par Pékin pour éviter la surchauffe.

Chiffre intéressant directement les opérateurs du marché des métaux, la production industrielle a crû moins que prévu par les analystes, de 13,7% au mois de juin.

«La faiblesse de la production industrielle en Asie plaide en faveur d'une baisse» pour le secteur des métaux, ajoute Adam Sieminski, de Deutsche Bank.

Baromètre du marché, le CUIVRE a oscillé dans des marges étroites.

«Les fourchettes d'échanges restent très étroites (...), la forme de la tendance à court terme devrait se préciser la semaine prochaine, avec la publication des tests de résistance» des principaux établissements bancaires européens, commentait Ed Meir, analyste chez MF Global.

L'aluminium valait 1978$ la tonne contre 2000$.

Le plomb valait 1770$ la tonne contre 1835$.

L'étain valait 17 600$ contre 17 690$.

Le nickel valait 18 975$ la tonne contre 19 440$.

Le zinc valait 1791$ contre 1880$.