Les ressources pétrolières du Canada pourraient bien recommencer à attirer des travailleurs de partout au pays et d'ailleurs dans le monde, a affirmé un analyste, lundi, à la suite de la publication d'une étude prédisant une importante pénurie de la main-d'oeuvre dans le secteur de l'énergie d'ici à 2014.

La société d'experts-conseils Mercer, spécialisée dans les ressources humaines, a approché 135 entreprises des secteurs du pétrole, du gaz naturel et des services publics, et elle est parvenue à la conclusion que l'industrie serait à court de quelque 24 000 travailleurs dans quatre ans.

Todd Hirsch, économiste chez ATB Financial, a dit s'attendre à de nouvelles pénuries de main-d'oeuvre en Alberta à mesure que la reprise économique se confirmera.

En conséquence, un programme visant à recruter des travailleurs temporaires à l'étranger pourrait devoir être mis en place, a-t-il indiqué.

En 2009 et au début de cette année, l'Alberta a vu plus de gens quitter la province que de personnes s'y installer. Mais cela est susceptible de changer, selon M. Hirsch.

L'économiste a dit s'attendre à une migration accrue de travailleurs entre les provinces à mesure que l'économie de l'Alberta retrouvera sa vigueur habituelle et le secteur pétrolier, toute son énergie.

Il se trouve beaucoup de travailleurs sous-employés dans les autres parties du pays où le taux de chômage demeure élevé, a-t-il observé.

Gil McGowan, président de la Fédération du travail de l'Alberta, a cependant dit douter que la province finisse par retrouver le marché du travail qui était le sien lors du boom économique de 2005 à 2008.

La fédération est préoccupée par le nombre d'emplois à salaire élevé qui pourront être conservés par le secteur pétrolier de l'Alberta, compte tenu de l'importance des activités de fabrication en Europe et de transformation du pétrole aux États-Unis.