Les travailleurs des usines de pâtes et papier d'AbitibiBowater de l'est du Canada se sont prononcé en faveur d'une nouvelle convention collective de cinq ans, a indiqué lundi le Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier.

La nouvelle entente, qui comporte des mesures de réduction des coûts mais protège les pensions pour les retraités et les travailleurs, couvre près de 2000 employés d'Amos, de Baie-Comeau, de Gatineau, de Kénogami et Shawinigan, ainsi que ceux des deux usines fermées pour une période indéfinie à Dolbeau et à Beaupré, a précisé le syndicat.

Quelque 63,5% des employés syndiqués se sont prononcés en faveur de l'entente, qui est conditionnelle à l'approbation de la Régie des rentes du Québec.

L'entente comprend notamment une réduction des salaires de 10%. En revanche, toutes les dispositions relatives aux pensions actuelles et aux droits accumulés sont maintenues. Le contrat de travail prévoit en outre la création d'un nouveau régime de retraite géré conjointement avec des cotisations de l'employeur de 10% pour les services futurs.

AbitibiBowater s'est placée sous la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies il y a environ un an, après avoir accumulé une dette de plus de 8 milliards.

Quelque 1200 membres de la Fédération des travailleurs du papier et de la forêt, affiliée à la CSN, s'étaient déjà prononcés en faveur du contrat de travail le 19 mars dernier.

Au Québec uniquement, le régime de retraite d'AbitibiBowater, qui est au coeur des discussions, couvre plus de 7000 travailleurs et travailleuses actifs et 9000 retraités.