Le groupe américain de services pétroliers Halliburton (HAL) a vu son bénéfice net chuter de plus de 45% au premier trimestre 2010, la bonne tenue de ses activités en Amérique du Nord n'ayant pas réussi à contrebalancer ses mauvais résultats à l'international.

Sur les trois premiers mois de l'exercice, le bénéfice net est ressorti à 206 millions de dollars contre 378 millions un an plus tôt, selon un communiqué publié par le groupe.

À périmètre constant et hors éléments exceptionnels, le bénéfice courant par action est de 23 cents par action, inférieur aux attentes des analystes qui tablaient sur 25 cents. Au premier trimestre 2009, le bénéfice par action atteignait 42 cents.

«Le contraste est très fort entre le marché nord-américain et les autres marchés», a souligné le PDG Dave Lesar lors d'une conférence téléphonique.

Il a qualifié de «décevants» les résultats en Amérique du Sud, qui souffrent notamment de la baisse de l'activité au Mexique et du retard pris dans certains nouveaux projets.

M. Lesar s'est toutefois montré optimiste pour l'avenir.

Il y a «des indications tangibles qui montrent que, sauf perturbation économique majeure, le secteur devrait reprendre à l'international au second semestre 2010 et en 2011», a-t-il déclaré.

Le PDG est resté prudent quant aux perspectives pour le gaz naturel.

Une reprise sur la durée ne pourra se faire que lorsque la demande en gaz naturel augmentera, a-t-il rappelé.

Au premier trimestre Halliburton a enregistré un chiffre d'affaires de 3,76 milliards, en ligne avec les attentes de Wall Street.

Interrogé sur l'Irak, Dave Lesar a indiqué qu'Halliburton était en train de construire la première d'une série de bases dans ce pays.

«Il va y avoir plein de travail en Irak. Croyez-moi, toutes les compagnies de service auront des opportunités» dans ce pays, a-t-il souligné.

Vers 10h30, l'action Halliburton prenait 1,36% à 32,07$ à la Bourse de New-York.