Les prix du pétrole se sont fortement repliés vendredi à New York, le baril de référence lâchant plus de 2$ en clôture, après un indice de confiance des ménages aux États-Unis décevant et sur fond de nette progression de la monnaie américaine.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en mai a terminé à 83,24$, en recul de 2,27$ par rapport à la veille.

«Il y a eu une forte volatilité tout au long de la journée», a constaté Jason Schenker, de Prestige Economics.

La nervosité des investisseurs a été accrue par la plainte portée par le gendarme boursier américain contre la banque d'affaires Goldman Sachs, qui a nettement pesé sur le marché des actions.

Les investisseurs se sont détournés des actifs considérés comme risqués, dont le pétrole, au profit de ceux considérés comme plus sûrs, comme le yen ou le dollar. Le renforcement de la monnaie américaine n'a pas aidé le marché pétrolier.

Par ailleurs, les participants «ont tenté de digérer plusieurs rapports économiques», a souligné Jason Schenker.

La journée avait commencé par des chiffres sur les mises en chantier de logements et les permis de construire délivrés plus élevés que prévu. Mais la baisse inattendue de la confiance des consommateurs américains en avril, calculée par l'indice de l'Université du Michigan, a refroidi le marché.

«C'est l'indice le plus prospectif», a rappelé M. Schenker.

D'une manière générale, les investisseurs n'ont pas voulu s'engager avant le week-end, a constaté Phil Flynn, de PFG Best Research.

«Les prix ont connu une si belle hausse, il y a probablement des prises de bénéfices avant le week-end. Et avec l'expiration du contrat de référence qui s'approche, les investisseurs doivent se débarrasser du contrat de mai», a ajouté Phil Flynn.

Le contrat de référence actuel arrêtera en effet sa cotation mardi, et les participants au marché ont déjà commencé à se replier sur le contrat pour livraison en juin ou même à plus long terme.