Les prix du pétrole ont reculé vendredi pour la troisième séance d'affilée à New York, le baril repassant sous les 85$, plombé par des prises de bénéfices après son pic à plus de 87$ en début de semaine.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en mai a terminé à 84,92$, en baisse de 47 cents par rapport à la veille.

«On observe un mouvement de baisse graduel depuis la poussée à 87$», a commenté Jason Schenker, de Prestige Economics.

Le baril texan, référence du marché new-yorkais, avait dépassé ce seuil en séance mardi, pour la première fois depuis octobre 2008. Ce mouvement s'était effectué dans le sillage de la publication en fin de semaine dernière des chiffres mensuels de l'emploi aux États-Unis, les meilleurs depuis trois ans.

«Le marché a reçu des indicateurs économiques importants ces dernières semaines, dont le plus important était celui de l'emploi, mais maintenant il n'y aura plus, d'ici à la fin du mois, d'indicateur important aux États-Unis qui pourrait donner de l'élan aux prix», a estimé Jason Schenker.

«On pourrait voir davantage d'érosion des cours tant qu'on n'a pas plus de chiffres haussiers. Mais je ne pense pas que quoi que ce soit justifie une correction à la baisse significative. Le marché reste très optimiste vis-à-vis de l'économie», a-t-il ajouté.

Les opérateurs du marché pétrolier parient que la consommation d'or noir, qui ne rebondit que faiblement aux États-Unis après plusieurs années de baisse, va rebondir à la faveur de la reprise économique.

«Les cours semblent avoir trouvé un plancher autour de 85 dollars» le baril, ont estimé les analystes de Barclays Capital. «Un mouvement durable sous 70 dollars semble maintenant bien moins probable qu'une progression vers 90 dollars».