Hydro-Québec sera prête à alimenter les voitures électriques avec son propre système de recharge des batteries quand ces véhicules arriveront sur le marché.

«L'infrastructure de recharge, on va s'en occuper», a fait savoir hier son président-directeur général, Thierry Vandal, qui ne veut pas laisser la place à d'autres.

Il n'est pas question ici d'un réseau étendu ou d'investissements importants, a-t-il précisé. Il s'agit de répondre aux besoins de recharge là où ils seront, c'est-à-dire d'abord à la maison, ensuite au travail et dans les lieux publics. «Brancher une voiture, au Québec, ce n'est pas quelque chose de très exotique», a dit Thierry Vandal.

«Notre réseau de distribution d'électricité pourra répondre, sans ajout substantiel, nous croyons, à la nouvelle demande des voitures électriques», a-t-il précisé.

De même, Hydro pourra sans problème absorber la demande d'un million de véhicules électriques avec sa capacité de production. Au Québec, grâce au coût relativement bas de l'électricité, une voiture électrique coûterait aujourd'hui sept fois moins cher à faire rouler qu'une voiture à essence, a souligné M. Vandal.

Le PDG d'Hydro-Québec n'a pas voulu être plus précis sur le déploiement de cette infrastructure de recharge. «On va laisser le gouvernement établir son plan d'action», a-t-il dit.

Hydro-Québec s'intéresse aussi de près à la future navette ferroviaire vers l'aéroport et à l'électrification de certains couloirs d'autobus à Montréal et à Laval.

Par ailleurs, le programme d'essai du moteur mis au point par Hydro-Québec se poursuit avec le manufacturier indien Tata. Sa filiale TM4 livrera 150 moteurs à Tata en juin pour des essais sur route en Norvège et en Grande-Bretagne.

Du côté des batteries, qui restent la clé du succès des voitures électriques, Hydro mise beaucoup sur une technologie hybride qui utilise le lithium et le phosphate de fer pour la cathode et le titanate de lithium pour l'anode.