Les prix du pétrole se sont repliés mardi à New York, le baril cédant à la pression négative engrangée par le raffermissement de la monnaie américaine.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en avril a terminé à 81,49$, en repli de 38 cents par rapport à lundi.

Le marché pétrolier a réagi à l'évolution du dollar, a expliqué Jason Schenker, de Prestige Economics.

Le baril est descendu jusqu'à 80,16$, testant la barre des 80$ avant de se reprendre un peu, «parallèlement à un marché boursier plus solide», a noté de son côté Ellis Eckland, analyste indépendant.

Le baril a également réduit ses pertes alors que le dollar limitait son avance, relâchant un peu de pression négative sur les prix des matières premières.

Les investisseurs attendaient par ailleurs la publication des statistiques hebdomadaires sur l'état des stocks de produits pétroliers aux États-Unis. Les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires s'attendaient à une huitième progression hebdomadaire consécutive des réserves de brut de 1,7 million de barils.

Selon leurs estimations, les stocks d'essence auraient augmenté de 100 000 barils et ceux de produits distillés, dont le diesel et le fioul de chauffage, auraient reculé de 700 000 barils.

«Ces dernières semaines, on a vu les prix du pétrole progresser avec les marchés boursiers et prendre en compte les indicateurs semblant s'améliorer pour le secteur industriel. Mais cela doit encore se traduire par une demande plus importante, en particulier aux États-Unis et dans certaines régions d'Europe», a expliqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

«La réalité d'une reprise lente de la demande recommence à influencer les prix», a-t-il ajouté.

À la clôture de lundi, le baril avait enchaîné sept séances de hausse consécutive pour se hisser à son plus haut niveau depuis le 11 janvier.