Les prix du pétrole ont terminé en baisse jeudi à New York, sous la pression d'un raffermissement marqué de la monnaie américaine, mais aussi du recul des prix du gaz naturel.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en avril a terminé à 80,21 dollars, en repli de 66 cents par rapport à la veille.

«Le dollar était très fort aujourd'hui», a souligné Ellis Eckland, analyste indépendant.

La monnaie américaine a repris un peu moins de 1% face à l'euro alors que la monnaie unique était pénalisée par la persistance des inquiétudes sur la Grèce et des doutes sur la vigueur du rebond économique, alimentés par des indicateurs décevants aux États-Unis.

Les promesses de ventes de logements aux États-Unis ont en effet rechuté en janvier tandis que les commandes industrielles ont augmenté moins que prévu, des chiffres susceptibles d'inquiéter le marché au sujet de la demande de pétrole.

Par ailleurs, certains analystes se faisaient l'écho des attentes pessimistes du marché sur les chiffres mensuels de l'emploi à paraître vendredi, les investisseurs craignant qu'ils ne soient moins bons que prévu.

«Si l'emploi s'améliore, le marché traduira cela par un potentiel de demande accrue pour l'essence et le diesel. Dans ce pays, les trois quarts de la demande de carburants sont destinés aux trajets pour aller travailler», a rappelé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

Le marché du pétrole a également subi la pression du marché du gaz naturel. Les prix y sont en effet descendus à leurs plus bas depuis trois mois après un recul moins important qu'attendu des stocks.

Le baril a abandonné environ la moitié des gains engrangés la veille, où il avait fini à son plus haut niveau de clôture depuis le 11 janvier après la publication du rapport hebdomadaire sur les stocks de pétrole aux États-Unis. Le marché avait alors ignoré la hausse des réserves.

Cette baisse «n'est pas disproportionnée par rapport à l'environnement économique», a observé Ellis Eckland.